Nouveau départ

 


Enfin, les fêtes sont passées. J’ai pris ce temps pour guérir mon cœur et mon âme. Je dois maintenant refaire mes forces pour continuer à croquer dans la vie. Ma mère a pu sortir de l'hôpital pour Noël, cependant elle doit y retourner après chaque congé.

 

Durant ces moments, elle ne me lâche pas une minute. Donne-moi ceci, donne-moi cela. Va me chercher ceci et apporte moi cela. Elle ne s’avance même pas le bras pour prendre le lait et le mettre dans son café. C'est pourtant la jambe qu’elle a perdue.

Un jour, lorsque ma mère me demande de lui donner son porte monnaie qui se trouve tout près d’elle à sa gauche, je soupire. En entendant cela, elle se tourne vers moi et me dit :

- Ne souffle pas ma fille, car tu n’as pas fini, tu commences.

Je réalise, à cet instant, que mon calvaire ne fait que commencer.

Je consacre un an à ma mère pour qu’elle se remette de son opération, et maintenant, je considère qu'il est temps pour moi de prendre ma vie en main et de penser à mon avenir. Je décide de retourner sur le marché du travail. Je place Pierre-Alexandre en garderie pour me permettre de chercher un boulot et me rendre aux éventuelles entrevues. L'entrée en garderie de P.A., maintenant âgé de deux ans et demi, se passe formidablement bien. J’annonce à ma mère mon retour au travail.

Je commence à travailler à la banque en avril. C’est fantastique, j’ai un emploi. Pendant ce temps, ma mère passe de plus en plus de temps chez mon cousin. Il a converti son sous-sol pour accueillir des personnes âgées.

Je travaille depuis maintenant deux mois et ma mère m’annonce qu’elle ira vivre chez mon cousin en juillet. Ce n'est vraiment pas le temps de me faire ça. Je prends un an de ma vie à l’aider et comme résultat, je me fais mettre à la rue une fois de plus. En plus d’avoir un nouvel emploi que depuis deux mois seulement, pas un sou en banque, pas de meuble, ma mère me tire le tapis sous les pieds. Je dois me trouver un logement, des meubles.

C'est alors que mon grand ami François me fait une proposition. Comme lui aussi doit se trouver un logement, il m’offre d’emménager ensemble en tant que colocataires. Nous pourrons ainsi partager les dépenses. François a tout ses meubles, alors sur ce côté, c’est parfait pour moi.

Nous approchons du déménagement et ma mère décide de me donner tous ses meubles. Avoir su cela avant, j'aurais déménagé seule avec mon fils. Mais bon, c’est fait maintenant. Je ne peux plus reculer au risque de décevoir François. Je vends les meubles et je prends l’argent pour acheter ce qui manque pour le nouveau logement. Juillet est arrivé et le déménagement se passe quand même assez bien.

Je fais régulièrement la distance Montréal et St Eustache avec mon fils pour visiter ma mère jusqu’à ce qu'elle me dise de ne pas venir lorsque mon fils m'accompagne car cela dérange. Ma mère me manque continuellement de respect. Elle prend toujours pour tout le monde, mais jamais pour moi.

J’ai été colocataire avec François pendant près d’un an. Ensuite, je suis partie vivre avec mon fils dans un petit logement dans le quartier de mon enfance. J’avais obtenu un contrat de trois mois à la banque et il s’est prolongé pendant un an.

Maintenant, je recommence à chercher un travail. Le matin, je vais souvent prendre connaissance des journaux en sirotant un thé au petit restaurant du coin. Tous les matins, un ami est là aussi. On se rencontre et on discute de choses et d'autres.

Un beau matin, un bel homme entre. Il est très grand, le teint basané, les cheveux noirs avec un petit air italien. Je suis éblouie, mais je garde ces impressions pour moi. Ce beau monsieur commande son déjeuner et, au moment de partir, il s’arrête à notre table et dit bonjour à mon ami. Alors là, pas question de garder ça pour moi. Je dis à mon ami :

- Tu le connais cet homme-là ?

- Oui, me dit-il, il travaille avec moi.

- Il faut que tu me le présentes, lui dis-je.

- J’ai le regret de te dire qu’il est l’ami intime de la serveuse ici. C’est la raison de sa venue ce matin.

Toute déçue, je soupire. Mon ami me dit alors qu’il lui parlera pour voir où en est rendu sa relation amoureuse.

Deux jours plus tard, mon copain me dit que ce bel homme n’est pas libre, mais qu'il l’avait avisé de mon intérêt à vouloir le connaître. Alors s’en est fait, je n'ai aucune chance.

Le temps passe et quatre mois plus tard, je reçois un appel de ce beau jeune homme à l’air italien. Il m’invite à l’accompagner à l’ouverture d’une grande boîte au centre-ville. Son ami et propriétaire lui a donné deux billets pour le party d’ouverture de l’établissement. J'accepte avec joie. Je suis enchantée, d’autant plus que je ne pensais pas avoir de ses nouvelles un jour.

Samedi soir, on sonne à ma porte, c’est lui ! C’est excitant au possible car je me rappelle très bien de lui, mais lui par contre, le jour où il a croisé son copain de travail, il ne m’avait pas vu puisque j’étais de dos. Il ne savait pas à quoi s’attendre.

Mon cœur bat très vite. J'ouvre la porte et il est là devant moi, beau comme un cœur. Il est très bien vêtu et j’ai vraiment hâte de voir sa réaction. Il me dit bonsoir d’un ton ……

 

 

 

À suivre........

 

Vingt-quatrième épisode : Brisée par L'amour

 

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