-Cest facile à dire, lui dis-je.
-Tu le veux ce bébé?
-Certainement que je le veux.
-Nous devons faire une césarienne, sinon tu le perdras. Tu as
confiance en moi ?
-Oui, répondis-je.
-Daccord, on y va tout de suite. Maintenant, le papa doit
embrasser la maman parce que là on sen va mettre cet enfant au monde.
Mario membrasse et hop! on pousse la
civière vers la salle dopération. Je suis déçue, cest laid et froid, je
grelotte Lanesthésiste pique, je nai pas le temps de compter jusquà
trois que déjà je dors.
Jouvre les yeux. Lhorloge indique
quinze heures trente. Il était environ une heure lorsque le branle-bas a débuté. Je
regarde autour, je ne vois personne. On ma laissé toute seule et je fais quoi moi.
-Bonjour ma petite madame, dit une gentille et douce voix
féminine.
Je tourne la tête de lautre côté et
souris à une infirmière
qui mannonce :
-Vous avez un beau garçon de sept livres et
cinq onces,
félicitations.
-Merci, lui dis-je dune voix tremblante.
-Nous allons maintenant vous amener à la pouponnière voir votre
fils.
Je ne suis pas complètement réveillée et
lorsque linfirmière de lautre côté de la vitrine me montre mon enfant, je
ne peux faire mieux que lever la tête, faire un sourire en coin et me recoucher
aussitôt. Je me suis tout de même aperçue des visages déçus autour de moi, mais je
suis trop exténuée
pour que cela matteigne
Je naurais jamais pensé quune
césarienne puisse être si difficile. Le mal est constant, jai peine à parler
tellement la douleur est intense. Jai accouché lundi et le mercredi, on
mannonce que cest le temps de faire mes premiers pas. Je veux mourir.
Cest si douloureux que linfirmière, en maidant à sortir du lit, a
juste le temps de mattraper car jai une faiblesse. Peu à peu, je réussis à
me lever toute seule et à marcher quelques pas, un peu plus chaque fois, même si
cest douloureux.
Une semaine passe et le vendredi jobtiens
mon congé de lhôpital. Je suis très heureuse de retourner à la maison. Mon
médecin aurait voulu que je reste à lhôpital pour le week-end, mais il nen
est pas question.
En quittant lhôpital, je vais montrer mon
fils à ma mère et ensuite, je rentre enfin à la maison. Jai de la visite tous les
jours et tous les soirs jusquau dimanche vingt-deux heures. Je suis ravie
davoir revu tout le monde et davoir présenté mon fils à la famille et aux
amis.
Le lundi matin, une chose incroyable marrive