

L'été
s'achève dans une pluie parfumée
qui mêle mes pleurs à nos aquarelles anciennes,
tu ne m'attends plus pour redire mon nom

Tu
contournes tes ombres et retiens tes secrets
tu pars en voyage où ton bateau te mène
aux souffles d'hiver tu files sans escorte
vers ma peur que l'été finisse.

Cet
été-là où je redécouvre un phare fragile
et précieux aux effluves tendres de nos mains alliées
je veux rattraper le tourbillon anonyme qui te fait
accoster sur le rivage de tes images.

Laisse
l'efflorescence s'installer le gouvernail veille
encore sur la secousse des vagues calme la tempête
que les feuilles feront dans un été largué à l'abandon.

Signé : Suzie
Boulet, St-Jean-Port-Joli
(Poème écrit pour son père qui souffre d'Alzheimer.)

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